Jour 12 – Première journée de repos

Aujourd’hui on est restés au campement toute la journée. Tout le monde a plus ou moins dormi à différentes heures de la journée. On a beaucoup mangé, on a eu l’impression de ne faire que ça. On a fait sécher nos affaires et on a lavé deux trois trucs. 

Je suis allé voir la petite rivière juste à côté du campement, le petit affluent, qui est l’itinéraire qu’on doit suivre pour aller à la zone humide de Matarombeo. A priori ça devrait fonctionner par cette rivière sans qu’on ait besoin de sortir tout de suite de l’eau, en allant dans la forêt ou en taillant le chemin. La rivière est un petit ruisseau relativement large, donc on peut facilement marcher au fond ou sur les côtés. On devrait pouvoir avancer assez vite sur au moins le premier tiers du parcours vers la zone humide. 

Et après il nous restera à peu près 6km de forêt à traverser et à tailler. Là évidemment on va mettre beaucoup plus de temps. Il faudra qu’on se repère, qu’on sache où on est, ça va être un bel exercice d’orientation, parce  que le GPS sous le couvert forestier ne fonctionne pas, donc on est obligés de se repérer à la boussole.

La journée d’aujourd’hui nous a permis de soigner les mycoses, ce qui a plutôt bien fonctionné parce qu’on a tous plus ou moins récupéré et on a tous beaucoup moins mal. C’est bien mais ça n’est pas suffisant, il faut qu’on fasse encore une journée de repos complet pour certains. 

Demain il y aura très probablement un départ vers l’aval de la rivière Lasolo pour aller retrouver un campement de quelques personnes, zone où ils capturent les chevreuils. D’après les gars qu’on a croisé l’autre jour, il y aurait des pirogues. L’une des idées que l’on a serait de prendre une de ces pirogues pour remonter la rivière Lasolo le plus loin possible, le plus haut possible pour s’approcher au plus près de sa source. C’était un des objectifs de l’expédition, donc si on peut trouver un moyen plus facile que de traverser de nouveau toute la prairie et de tailler dans la forêt, on ne sera pas mécontents.

On va essayer de tenter ça avec Jamyl et Bagus demain. On va essayer de négocier parce qu’on sait qu’il y a des gens mais on ne sait pas s’il y a des pirogues. Et s’il y a des pirogues on ne sait pas s’ils ont de l’essence pour aller jusque là haut. On ne sait pas s’ils vont accepter de monter plus haut que là où ils ont l’habitude d’aller. Ils vont jusqu’à l’autre campement des hommes qui capturaient les chevreuils. Il va falloir qu’on négocie et ça va sans doute être cher, parce que les piroguiers demandent beaucoup d’argent quand on veut utiliser leurs pirogues, d’autant plus dans un endroit qu’ils ne connaissent pas. On va vérifier ça, et une fois qu’on sera descendus, y’a à peu près 2h de descente, si le gars refuse il faudra quand même qu’on négocie pour qu’ils nous ramènent jusqu’à notre campement actuel, parce que sinon il faut qu’on remonte tout le courant avec les packrafts ce qui n’est pas une mince affaire.

Pour les autres ça sera une journée de repos le plus complet possible. L’idée étant qu’on puisse partir après demain si tout se passe bien vers la zone humide de Matarombeo, en une journée.

 

En fin d’après-midi, l’orage a grondé, puis la pluie est arrivée vite et fort. On est encore sous la pluie et sous un bel orage qui s’éloigne petit à petit. C’est sympa comme ambiance, ça gronde et ça éclaire le ciel, c’est très joli.

Hier soir, juste après l’enregistrement, on a pris deux gros éclairs à moins de 100m de la tente. Le son est arrivé une fraction de seconde après la lumière, et ça nous a fait vraiment peur. D’habitude ça arrive une fois, mais que deux éclairs tapent si près deux fois d’affilée c’était bien flippant.

On a lavé les fringues mais y’a des trucs qui ne sont plus corrigibles, notamment au niveau des odeurs. La saleté c’est pas grave, mais baigner dans des fringues qui puent c’est horrible. Là ça va parce qu’on est sur le campement au repos, donc on a nos habits plutôt propres qu’on prenait le soir, mais dès qu’on va repartir il va falloir remettre les fringues qu’on prenait pour marcher les 8 derniers jours. Et c’est infernal. Pourtant quand tu les laves tu mets du savon, quand tu l’étends il sent bon le savon mais dès que tu le remets c’est une horreur. Y’a même des trucs quand tu passes à côté tu te dis « ouuuuh », sans même les mettre, c’est terrible ! 

A demain ! 

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