Les rencontres se poursuivent

Réunion artisanat autour des nouvelles activités économiques avec Naturevolution, Beroroha, Makay, Madagascar

Notre agenda du week-end est plein, et si tout se passe bien, dimanche soir nous aurons à peu près croisé et discuté avec toutes les personnes que nous souhaitions croiser ici à Beroroha.

La journée commence autour d’une table avec la petite équipe de jeunes de l’association 3A. Les associations sans but lucratif à Madagascar sont calquées sur le même principe que nos associations loi 1901, c’est avec une bonne partie de leur conseil d’administration que nous échangeons. Ils souhaitent poursuivre tellement d’objectifs à la fois que la discussion a souvent besoin d’être recadrée pour trouver une liste de sujets sur lesquels nous pouvons, à coup sûr, collaborer dans les mois à venir. Nous en retenons deux qui nécessitent l’implication de jeunes locaux motivés :

  1. l’installation de la bibliothèque
  2. le nettoyage de la ville et l’amélioration de la collecte des ordures

 

Les prochains mois feront office de période probatoire, nous leur avons expliqué qu’il fallait d’abord commencer par des tâches « court terme » et relativement simples à mettre en œuvre avant de démarrer des projets plus ambitieux sur une plus longue durée. Une relation de confiance doit se mettre en place entre nous.

Dans les deux cas ci-dessus, nous avons fait une liste très précise des tâches à faire. Pour la bibliothèque, il sera nécessaire avant toute chose de trouver un local. Après plusieurs réunions avec le maire, il est possible que nous ayons un appui de ce côté, mais tout reste à faire. Les « 3A » vont se charger de mettre la pression chaque semaine et de faire en sorte que l’engagement qu’à pris le maire soit respecté. Ensuite, il faudra recruter un responsable, aménager l’espace pour y ranger les livres, les étiqueter, faire un inventaire, ouvrir un registre des entrées/sorties, mettre une pancarte indiquant les horaires d’ouverture, etc. Pour le nettoyage de la ville, nous avons commencé par faire ensemble un tour de la ville et noté tous les endroits à nettoyer. Certains lieux, en plein centre, sont de tels dépotoirs, que la vue de ces tas d’ordures ferait faire demi-tour à n’importe quel touriste. Ensuite, nous sommes tombés d’accord sur la nécessité absolue de faire un endroit où stocker et brûler les ordures, un peu à l’extérieur du centre mais pas trop loin tout de même pour garantir que les gens iront y déposer leurs ordures. Dernier point, l’installation de quelques poubelles facilement transportables autour de la place du marché met tout le monde d’accord. Il faut que la ville, une fois nettoyée, reste propre.

Je profite d’un peu de temps entre deux réunions pour aller saluer les membres d’une ONG récemment installés sur la commune. L’ONG Hover Aid se donne comme objectif d’améliorer l’hygiène et les services de santé de Beroroha et de ses alentours. Nos actions sont complémentaires. La coordinatrice fraîchement débarquée nous accueille chaleureusement et son franc parlé nous rassure, nous percevons les choses de la même manière et, comme elle, nous sommes étonnés que les habitants de la région ne soient pas plus riches car la terre est très fertile et le climat très favorable. Avec des méthodes classiques de culture, il est déjà possible de faire 3 récoltes de riz ! La vision trop court terme est certainement la cause principale de cette mauvaise gestion des stocks. En effet, chaque année, les habitants vivent une période plus ou moins longue de famine, les stocks de riz sont épuisés et ils doivent, pour la plupart, aller dans les forêts pour y récolter des tubercules et autres racines. La collaboration va avoir lieu, nous rencontrerons le directeur d’Hover Aid Madagascar à notre retour à Tana mi-août pour concrétiser notre partenariat.

Evrard Wendenbaum lors de la réunion artisanat autour des nouvelles activités économiques avec Naturevolution, Beroroha, Makay, Madagascar

Nous terminons la journée par une réunion avec les membres d’une autre association et discutons avec eux des possibilités de fabrication d’objets d’artisanat qui pourront être vendus aux touristes. Nous arrivons vite à une petite liste d’objets locaux à laquelle nous ajoutons quelques idées. Très vite, les personnes présentes nous demandent s’il sera possible pour elles d’avoir des cours de français pour améliorer leurs connaissances par de la pratique orale. Ils veulent être prêts pour accueillir les touristes, la démarche nous paraît bonne, nous avons promis d’étudier la question et voir comment nous allions pouvoir organiser des sessions de cours.

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