Rencontres au sommet

Nos bonnes relations avec la ReperMad, la Représentation Permanente de Madagascar auprès de l’UNESCO à Paris ainsi qu’avec notre partenaire Air Madagascar, nous ont permis d’obtenir des rendez-vous à Tana avec le Premier Ministre, le Ministre du Tourisme et la Ministre de la Culture la semaine avant de partir sur le terrain. Evrard Wendenbaum, initiateur et porteur du projet, est allé les rencontrer et les a informé du projet Makay dans son ensemble et de l’objectif d’obtention du statut d’Aire Protégée et de Patrimoine Mondial de l’Unesco, recevant un accueil chaleureux, un soutien unanime et des promesses d’actions rapides. Une réunion interministérielle doit maintenant être organisée pour statuer sur le sujet et la Ministre de la Culture s’est dit prête à déposer un statut de conservation d’urgence pour protéger les richesses archéologiques du Makay.

Evrard a également pu rencontrer l’ONG L’homme et l’environnement et s’est engagé sur la voie d’un partenariat nous permettant de profiter de l’appui technique et de compétences de l’ONG implantée de longue date à Madagascar. Il s’agit en effet de mettre à disposition de Naturevolution notamment un de leur meilleurs coordinateurs de projet, un poste clé qui nous manquait clairement depuis le début du projet Makay. Ce dernier sera chargé de faire avancer les choses sur le terrain afin que soient respectés les engagements pris et les objectifs fixés.

Sur le terrain, la gestion de l’Aire Protégée se traduit par des discussions avec les autorités locales qui sont le plus souvent les chefs de village. C’est certainement la partie la plus complexe du projet car il s’agit d’expliquer notre objectif et d’offrir les garanties de retour financier indispensables pour réussir à mettre en place avec les villageois les actions de conservation et de développement adéquates. Dans cette partie reculée de Madagascar, les négociations sont souvent longues et parfois contre-productives. Il n’est pas toujours facile pour les populations locales de comprendre pourquoi nous faisons ces démarches. Nous sommes perçus bien souvent comme des « porte-monnaies ambulants » et malheureusement, lorsque nous cherchons en eux des partenaires, eux cherchent le plus souvent à tirer un profit pécuniaire immédiat de notre présence sans se soucier une seconde de l’intérêt du projet à moyen ou long terme pour leur survie. Ce n’est que grâce à une présence continue sur le terrain et lorsque de premiers bénéfices à court et moyen terme seront tirés pour les populations locales qu’une relation de confiance pourra enfin s’installer.

Comment faire cohabiter deux manières de voir la vie, les ressources naturelles, les relations humaines, l’argent, le tourisme… parfois radicalement différentes ? Les négociations avec les populations locales sont certainement la phase la plus complexe du projet.

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