Ambalavao. Une exploration naturaliste qui fume bleu au démarrage…

13 novembre 2010

Demain est un autre jour, sauf à Antananarivo. Grosse nuit blanche dans la continuité et le même rythme de la veille pour certains, dont Evrard et Emeric, les responsables Naturevolution. Nous finissons les tous derniers préparatifs qui sont plus des solutions à des imprévus de dernière minute, et enchaînons avec un petit-déjeuner à… 3h du mat, pour être sur le départ à 4h. Sauf que, le temps d’un dernier 4×4 en retard, 2 ou 3 sacs à caser, tournage de quelques images du départ… nous finissons par réellement partir vers 7h. Il faut reconnaître qu’une cinquantaine de personnes s’engageant pour plus d’un mois de vadrouille dans une région presque inhabitée amène inévitablement une certaine inertie…

A part 2 participants qui ne sont pas réveillés, 2 voitures égarées dès le départ, un chauffeur qui a oublié de faire le plein de GO, un autre qui devait récupérer son sac au passage, un autre qui s’est «fait égarer» son tél portable durant une pause, un autre encore dont la montre s’est définitivement arrêtée, la voiture n°8 qui chauffait, la n°2 qui a été abandonnée suite un gros souci moteur, un petit accident avec un minibus, 3 crevaisons, une fuite d’huile, l’envoi satellite qui ne s’envoie pas… on peut dire que la première partie de la marche d’approche se passe bien !

Nous traversons Antsirabe, une petite ville thermale avec son petit lot d’étonnements, comme le lavage d’un camion au milieu d’une petite rivière et… d’une centaine de femmes qui lavent leur linge aux couleurs vivent.

Le cumul de retards nous fait prendre un déjeuner bienvenu en fin d’après-midi à Ambositra, le pays de la sculpture et de la marquetterie.

Plus triste… Le convoi serpente à travers la forêt d’Ankazomivada, tout du moins ce qu’il en fut. Jean-Jacques Randriamanindry, naturaliste malgache dynamique à l’œil vif passionné d’ornithologie (entre autres), nous raconte qu’il l’a observée en 1988 ; les 1800 ha de «forêt dense humide de montagne» étaient encore bien présents et bordaient la route. Lors d’un survol en 2006, la forêt n’existait que dans quelques poches éparses. Aujourd’hui, l’Eucalyptus inséré par l’Homme a complètement colonisé la zone en étouffant toutes autres espèces. Seuls quelques arbres «Symphonia» bordent les rares zones plus ou moins cultivées.

Cette nuit, très en retard sur le programme, nous roulons toujours. La fatigue et quelques lueurs incendiaires accrochées aux flans de montagnes finissent de nous saper le moral… Dure journée !

Au fait, nous étions samedi… 13.

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